Une histoire de penalty, Vertonghen sorti de son match et Dreyer chirurgical, voici ce qu’il faut retenir de la défaite d’Anderlecht à Genk (2-1)
Anderlecht a connu une nouvelle défaite en déplacement lors de ces playoffs.
- Publié le 21-04-2024 à 07h32
Largement dominé une grande partie du match, Anderlecht pensait s’en sortir mais un penalty de dernière minute en a décidé autrement.
Un match fou décidé sur penalty
Brian Riemer ne se trompait pas en disant que le suspense était le plus grand gagnant du système de playoffs. Genk-Anderlecht a été un nouveau match fou. Sur l’ensemble de la rencontre, les Limbourgeois méritent largement les trois points.
L’histoire du match a été plus tumultueuse que ça. En fin de match et après avoir égalisé, Anderlecht semblait avoir repris le dessus et la victoire se rapprochait pour les Mauves. Une main de Sardella dans le rectangle en a décidé autrement. Zeqiri a offert la victoire à son équipe depuis le point de penalty.
La pire mi-temps depuis longtemps
On a beau chercher, la mémoire fait défaut. Anderlecht n’a pas habitué à un football chatoyant cette saison mais est rarement passé au travers d’une mi-temps comme lors de sa première à la Cegeka Arena. Le RSCA a été insipide durant 45 minutes.
Genk donnait l’impression de jouer à 13 contre 11. Toujours en supériorité numérique dans tous les compartiments du jeu. Encore plus quand les attaquants décidaient d’enclencher le pressing et que tout le bloc suivait comme un seul homme. C’était asphyxiant.
L’ouverture du score est un témoin parfait. Où étaient les Anderlechtois dans le milieu de terrain à la base de l’action ? El Khannouss et El Ouahdi se sont promenés pour mettre Arokodare dans sa position préférée : dans la boîte.
Les Mauves ont été incapables de répondre au pressing et aux combinaisons de Genk avant la pause. La seule frappe réelle est venue d’un corner en deux temps. Aucun envoi n’a atteint le cadre en première période.
Sans Schmeichel c’est 3-0
Le score aurait pu être largement plus lourd à la pause sans un grand Schmeichel. Le gardien a sauvé ses équipiers à deux reprises après cinq minutes de jeu. Devant Arokodare puis du pied face à El Ouahdi. Il a eu encore quelques ballons chauds qu’il a réussi à repousser avec beaucoup de sérénité, notamment une reprise de Galarza après une bonne heure de jeu.
Il s’impose de plus en plus comme l’un des joueurs les plus importants du Sporting en ce début de playoffs. Il ne pouvait rien faire sur le penalty.
Dreyer, roi des stats
Celui qui peut résumer le match d’Anders Dreyer avant la 75e minute de jeu est très fort. Normal, il n’a presque rien fait. Le Danois a été très discret, sevré de bons ballons et plus préoccupé par ses tâches défensives que par son apport offensif.
Jusqu’à ce que Dreyer fasse du Dreyer. Deux mouvements du corps pour se mettre sur son pied gauche et décocher une frappe aussi puissante que placée. Son deuxième but en playoffs et son 17e de la saison. L’efficacité à son paroxysme.
Avant cela, Anderlecht n’avait eu que deux vraies occasions : une tête hors cadre de Gattoni et un obus sur le montant d’Amuzu.
Genk sur les rotules en fin de match
Même après, Genk était la meilleure équipe sur le terrain. La sortie de Leoni pour Delaney à la mi-temps a rééquilibré le bloc médian mais n’a pas diminué pour autant le nombre de moments chauds pour Genk. Les hommes de Vrancken ont souvent oublié de conclure.
Au point de laisser Anderlecht s’emparer de la fin de match. Les Genkois étaient sur les rotules, fatigués après avoir enchaîné tant d’efforts. Riemer l’a senti et a terminé le match avec des éléments offensifs frais comme Angulo, Vazquez ou Ashimeru.
Arokodare a gagné son duel avec Vertonghen
Vertonghen a vécu le match sous les sifflets du public genkois. Cela l’a-t-il affecté ? Non. Le jeu d’Arokodare s’en est occupé. Le longiligne attaquant est plus rapide qu’il n’y paraît et s’est plusieurs fois permis d’attaquer la profondeur, jouant sur la lenteur du capitaine d’Anderlecht.
Sur l’ouverture du score, la roublardise légendaire de Sterke Jan n’a rien pu faire face au bras tendu par le Genkois pour pivoter autour du défenseur. Vertonghen était aussi impuissant que frustré. Il a dû balancer un coup (vicieux) à El Ouahdi avant la pause pour passer ses nerfs.
Comment Fadera a sorti Sardella de son match
Le plus beau coup tactique du match est à mettre à l’actif de Vrancken. Le coach de Genk a osé aligner Fadera, un attaquant, sur tout le flanc gauche à la place de Sobol, initialement pressenti au poste. La présence du numéro 7 a mis en doute Sardella et lui a fait jouer son pire match depuis un moment. Le latéral d’Anderlecht devait plus regarder dans son dos que devant lui et était surtout souvent pris entre deux feux entre Fadera et les joueurs offensifs qui venaient entre les lignes créer le surnombre. Le côté droit de la défense du Sporting ne savait pas où donner de la tête. Le cauchemar de Sardella s'est poursuivi jusqu'au bout avec ce penalty provoqué.